Ironie & Ironing

Il a été beaucoup question dans la presse, autour de ce premier avril dernier, de l’état morbide où les littérateurs d’aujourd’hui (les romanciers, les journalistes…) ont abandonné le point-virgule; il est victime de la mode des phrases courtes, dit-on.
Sylvie Prioul, depuis sa lointaine résidence bretonne, a suggéré qu’une association « Société Protectrice du point-virgule », soit créée. J’ai décidé d’en faire partie… Mais nous avons, déjà, tant de points préoccupants à gérer…

Et puis, je reviens sur l’un de mes dadas (dont on a fait aussi un poisson d’avril dans la presse) : il nous manque cruellement un « point d’ironie ».
Ce nouveau signe de ponctuation serait tellement nécessaire, justement, pour accompagner les poissons d’avril
Ou bien pour commenter cette nouvelle mode sportive appelée « Extreme Ironing », dont je viens de faire la découverte.

Pour savoir qui a suggéré, le premier, l’officialisation d’une telle figure, je me perds en références… (Gloogloo donne 213 000 pages en français, pour point d’ironie). Mais il est grand temps de prendre une initiative dans ce domaine.

C’est pourquoi je propose qu’on adopte un signe existant et facile à obtenir sous Windows® ([Alt gauche]+0165, symbole du Yen), bien qu’il ne soit pas présent sur nos claviers occidentaux :

¥

Ce n’est pas plus compliqué qu’un « smiley » qui rigole… 🙂
ou qui fait un clin d’œil. 😉

Quant à l’ « esperluette »&, son usage « se perd »

depuis belle « luette », comme dirait un copain à moi.


NB: Wiki propose le signe ؟, code [Alt gauche]+1567;

C’est un caractère arabe, qui se frappe de droite à gauche.
Et, est-on certain que ce signe existe partout ? ¥

Mal lun(et)ée

A la manière d’Hervé Le Tellier ,
qui publie quotidiennement un
billet d’humeur et d’humour,
dans la Check-list du monde.fr.

pas payer des verres

Taulier

Sur Internet, des tas de gens s’inquiètent chaque jour de la taille de mon pénis. A qui ma femme myope aura-t-elle livré des secrets ? Je vais plutôt lui choisir la deuxième paire gratuite.

Ata ? … Turc !

Petites considérations liminaires

Voici la chronique d’un voyage en Turquie (dans la région de la Cappadoce), que nous avons effectué la semaine dernière.
Je publie ceci avant tout à l’intention de nos compagnons de voyage.

Quand on arrive à minuit (passé de une heure trente) dans un pays inconnu, ce qui saute aux yeux n’est certainement pas la beauté du paysage… !
A la lecture de ce pastiche, le lecteur comprendra que, ce qui nous a « sauté aux yeux », dès notre arrivée, était, pour le moins, une énorme surprise ! Notre guide conférencier, un parfait francophone, n’impressionna pas seulement les voyageurs par sa présence, mais aussi par l’énergie de ses commentaires… fortement empreints d’un engagement sans réserve envers son pays (qui a dit chauvinisme ?)

Lors de notre retour à l’aéroport, ce matin aux aurores, je lui ai dédié ce pastiche * de la chanson Madeleine , de Jacques Brel, dont il est un admirateur (ce ne sont pas tous les belges qui ont cette chance !)

* composé entre deux rakis et deux cafés, en pleine nuit : pas le temps suffisant pour écrire un acrostiche !
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Atasay

Nous débarquons en Turkya
Une heure et d’mie de retard
On monte dans l’autocar
Direction Antalya

Un type nommé Atasay
Vient se planter devant moi.
Debout, il touche le toit !
C’est pas vraiment un bonzaï !

Atasay, malgré sa taille,
Gabarit « Amin Dada »,
C’est juste un bon petit gars
Fan de Galatasaray…

Neuf heures ! Debout ! Atasay
Nous emmène à Aspendos
Demain ce s’ra plus duraille :
On part vers la Cappadoce…

Pour lui, le job de guide
Ça s’vit comme un combat !
Les Turcs, les Seldjoukides
Atasay, il n’arrête pas !

Ce matin-là, Atasay
Nous emmèn’ jusqu’à Konya.
Il nous parl’ du Karatay,
Du musée de Mevlana.

Puis on part vers Nevshéhir
Par la route de la soie…
Pas un instant, il respire !
Atasay n’arrête pas …

Les loukoums et le raki,
Ça ! Vous n’y couperez pas !
Il savaient déjà tout ça,
Dans la cité de Kaymakli …

Le tuf, cheminées de fées,
De gaulle, vallée des chasseurs,
Les églises de Görémé
Atasay connaît par cœur !

Si par jeu tu le railles
Avec Fenerbace
Fais gaffe à tes entrailles !
Ata, il v’Ata – mocher !

Le lendemain, Atasay
Nous parle d’écol’, de lois…
Et du Caranvanserail…
Atasay, il n’arrête pas !

Il serait Roi, Atasay,
Sultan de Syrie, je crois…
Sauf le respect que l’on doit,
Au grand Kemal Mustapha !

Atasay, il aime Devedjian,
Comm’ le kebab, cuit au four…
Haché, avec du piment !
Mais il écoute Aznavour !

Mais, on le sait, Atasay,
Il faut quitter cet endroit,
Cette région d’Aksaray.
Retour vers Antalya !

C’était un beau voyage,
Tapis, cuirs et bijoux,
Et les beaux paysages …
Faudra revenir un jour !

Un de ces jours, Atasay,
Nous retournerons vers toi
Visiter Anatolya,
Et, Cher Ata, on aimera ça !

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Wana, le 17 mars 2008

Colite frénétique

Toujours fidèle à mes compagnons de lettrisme , je lis l’article de Langue Sauce Piquante, intitulé la scatologie dans tous ses États , où il est question d’un monde “c“olitique qui serait victime d’une fluidification excessive des déversements (discursifs) !
Et je me pose la question de savoir si ce n’est pas de

COLITE FRENETIQUE

que ce monde souffre…
J’ai donc entrepris de “touiller” un peu cette expression pour un jeu anagrammatique.

Toutefois, étant donné le résultat, je conseille aux esprits pétris de bonnes manières, aux”tailleurs Chanel” forgés à la flamme de la pruderie, ainsi qu’aux âmes empesées de féminisme à même la peau, de ne pas cliquer ci-dessous.

J’atteste avoir 18 ans révolus

Christian’s fake christian faith *

Sur leur blog LSP, les correcteurs du site lemonde.fr (Martine et Olivier), commentaient la relation qu’ont faite les journaux de l’altercation du Président avec un visiteur , au Salon de la Grise Culture , sous le titre :
Sarkozy tient salon .

On se souvient de cette soirée, pas si lointaine, où un ministre, retenu par une coupe de champagne à l’Elysée, a infligé à son budget une dépense de transport aérien privé de 138 000 euros:

SARKOZY TIENT SALON
ANKYLOSANT ESTROZI :
“T’IRAS-Z’A NY EN LOKOST”

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(*) la fausse foi chrétienne de Christian

Le salon de la grise culture

Remplir le tableau avec neuf lettres qui formeront
un mot (composé) magique dans la bande grisée.
(neuf lettres différentes comme dans un sudoku)

Sardoku

(mot étroitement lié au salon de la grise culture)

La solution

Nota:
Il s’agit d’une banale grille de sudoku (niveau “moyen”)
La seule différence est que les signes 1 à 9 sont remplacés par neuf lettres différentes.
Lorsque j’ai construit cette grille, j’ai plaqué sur une grille de sudoku (résolue), les neuf lettres de mon mot, sur les neuf chiffres, tels qu’il apparaissaient sur l’une des lignes.
Il n’y avait plus qu’à remplacer chaque chiffres par la lettre qui lui correspond, partout ailleurs dans la grille.
Puis, comme sur la grille de sudoku “vierge”, j’ai effacé les cases qui étaient vides au départ.
Evidemment, pour ne pas faciliter trop la résolution, il faut choisir une ligne où il n’y a que très peu de cases pré-remplies.
J’aurais pu choisir la 2ème ligne horizontale…

L’âne, les veaux et le vieux bouc

C’était un soir de février
L’âne, au milieu des veaux, paradait.
Chacun pouvait l’entendre dire :
« Merci ! Merci vous tous ! Merci aussi Monsieur,
D’être venus aussi nombreux. »
Il arborait large sourire.

« Je saurai travailler pour vous ! »,
Leur dit-il, ajoutant : « Vous aurez plus de sous !
Il sait pourtant fort bien qu’il ne pourra jamais
Accomplir si belle promesse,
Puisqu’il n’a plus un sou en caisse
Et qu’il a largement déjà distribué
Tout son argent à la noblesse.

Mais il repère au fond un poilu, près du mur …
« Je vais saluer ce vieux bouc. »,
Se dit-il, « J’aime bien les ploucs.
Je vais pratiquer l’ouverture…
Tandis que le mulet qui régnait sur ces terres
Tâtait encore la vache au cul, l’année dernière :
Ce ne sont pas là des manières ! »

Ci fait ! Il se rapproche du caprin
Et il lui tend la main.
« Non ! Ne me touche pas ! Car tu me salirais ! »
Lui envoie l’animal, en reculant d’un bond.
« Casse toi, alors ! Pauvre con ! »
Le petit âne aigri, lui répond !
Et son sourire se défait
En une grimace effroyable
Qui lui donne un air pitoyable.

Ainsi, cet âne infatigable,
Qui avait su gagner la moitié de l’étable,
Et une pouliche chantante
Ce Roi des veaux, fier aguicheur
Cet incroyable beau parleur
Reçut une baffe tranchante,
Par un vieux bouc, devant une assemblée béate
De veaux montrant leur cul, attendant qu’on les flatte.

Celui qui goûte sans scrupule
Une gloire obtenue par des mensonges creux,
Celui qui se croit vertueux
Parce qu’il a embobiné
Un troupeau de bovins crédules
Et l’aimable jument Brunie sous son art niais,
Celui-là n’est pas à l’abri
Du coup de corne d’un cabri
Ou d’un vieux bouc lassé par la vulgarité
Vue dans ce roi des tâcherons
Qui veut garder la gouvernance
Rien que pour lui,
Et ses ânons.

Et qui, pour camoufler sa superbe indigence,
N’a que sa profonde ignorance.

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Inspiré de La Fontaine

Wana – 23 février 2008

Six mots. C’est tout !

Je cite ici un contributeur du forum lemonde.fr
Hemingway was once famously challenged to write a story in six words, and the result was:

For sale: baby shoes, never worn.
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D’autres contributeurs ont répondu au message initial.
Voici quelques perles:
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Sujet:
Abordez de la manière la plus concise possible les thèmes suivants :
1 .
Religion
2 .
Sexualité
3 .
Mystère
La copie la plus courte à reçu 20/20 :
Mon Dieu, je suis enceinte ! De qui ? “(7 mots)
Autre réponse donnée par une contributrice :
Immaculée conception” (2 mots)
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Un autre cite un conte qui tient en une seule petite phrase:
Un conte de Augusto Monterroso,
El dinausorio
Cuando despertó, el dinosaurio todavía estaba allí.
( “Quand il se réveilla, le dinosaure était toujours là.” )

et il ajoute, en citant sa source :
On raconte une jolie légende au sujet de ce conte. Un jour, une lectrice dit à Monterroso: “Je lis Le Dinosaure”. Il s’enquit de son avis, et elle lui répondit : “Je ne sais pas, je n’en suis qu’à la moitié.”
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Quelqu’un nous remet en mémoire:
Il était une foi : la mienne.” ( Raymond Devos)
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Pour la route, je vous reproduis celui-ci … 😉

Une histoire en 6 mots ?
Si tu reviens, j’annule tout !
J’ai bon ?
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