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Ce titre du Brice Hortefeux condamné pour injure raciale
——— Wana — 04 juin 2010 ——— |
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Charger les mots d'essentiel – Charger les sots démentiels
| tartignolabrantesque |
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Ce titre du Brice Hortefeux condamné pour injure raciale
——— Wana — 04 juin 2010 ——— |
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Mon métier consiste à mentir du début de la conférence jusqu’à la fin. A fabuler le plus loin possible. C’est un métier de mégalo. D’abord parce que lorsqu’il est au pupitre, le mégalo a envie de mystifier le plus fort possible, ensuite parce que lorsqu’il y a plusieurs mégalos devant une assemblée, ils veulent tous la mystifier plus fort les uns que les autres.
Un métier bestial.
Je suis hâbleur.
Il y a eu Mac Mahon, il y a eu Pierre Poujade, il y a eu Henri Krasucky, il y a eu Jean-Pierre Raffarin, il y a eu les Guignols de l’info et, maintenant il y a moi. Je serai cette année champion d’Europe et au prochain G20, on me décernera le pompon.
Je suis l’homme le plus extraverti du cénacle, le plus agité, le plus incohérent, et mon travail consiste à fabriquer de l’illusion.
Tous les grands hâbleurs fabriquent de l’illusion.
Mentir plus fort, c’est d’abord mentir autrement; de façon à provoquer l’admiration et l’envie.
En faire trop. Parler de telle manière que les autres soient convaincus que vous ne tiendrez pas droit dans vos bottes, jusqu’à ce qu’une génération entière mente comme vous.
Dans une vie de hâbleur on ne peut inventer qu’une illusion géniale et une seule.
Les Guignols sont arrivés à la télé avec la réputation de « mystificateurs incontrôlables » et deux saisons plus tard les cinquante top-hâbleurs de la télé mystifiaient comme eux.
Maintenant il y a moi.
Être un parfait hâbleur est un état qui exige un abandon absolu de soi-même et une incohérence totale. Je mystifie à temps plein. Je mystifie en faisant mon footing à Trianon en plein été. Je vis avec cinquante conseillers à portée de voix pour mieux mentir. Je souris au chef de cabinet et au secrétaire parce que je sais qu’ils m’aident à mystifier. Je casse la tête de mon porte-parole qui est nul parce que je sais que cela m’aidera à fabuler.
Prenez deux hommes à égalité d’inculture et de fourberie, devant la même caméra, mettez-les à côté l’un de l’autre et c’est toujours moi qui mystifie le plus fort.
La promesse de « gagner plus » qui commande le premier tour de la présidentielle, je la fais mille fois par semaine. Les effets de manche de la fin des conférences de presse, celles où, à court d’arguments, on répond « cassoulet-joudiz » ou « ébenjé-vouldyr » pour gagner du temps, je les répète chaque soir avant de me coucher. J’évalue tous les présentateurs de télé au centimètre et jusqu’à cent quarante, pas plus, j’accepte de passer au journal.
Je me prépare aussi pour ces apparitions impromptues et involontaires que les hasards de l’actualité des banlieues nous imposent. Les interviews improvisées qui permettent à un Frédéric Lefebvre, le néanderthalien, de passer pour un génie de la langue de bois.
Tout compte dans votre carrière.
Un jour, l’essentiel devient la critique de La Princesse de Clèves. C’est La Princesse de Clèves qui fait la réputation. Vous avez raboté l’allocation de parent isolé, vous avez exonéré quatorze fois le banquier en faillite, vous êtes équipé en Rolex et Ray-Ban, et vous avez perdu trois points au BVA / Paris-Match sur la CSG. parce qu’en entrant au collège des Enfants de Marie, à Neuilly, vous vous êtes demandé à quoi pouvait bien servir d’avoir lu La Princesse de Clèves.
Quand je dors, je travestis, en mangeant je tripatouille. Je programme mes mensonges, je calcule mes tromperies. Mes talonnettes et mes épaulettes sont indispensables, je porte sans cesse sur le front la marque de la fausseté.
Lorsque le réalisateur me cadre avec la caméra du 20 heures, il libère des tonnes de billevesées. Après, il reste un hâbleur sur le plateau qui n’a plus ni honte, ni logique, ni réflexion et qui ment pour mystifier avant la fin du journal, plus de monde que les autres hommes.
C’est la règle.
Et puis il y a le moment qui arrive forcément dans une vie, le seul moment de vrai délire, de délire absolu. Le délire du hâbleur.
Vous avez annoncé vouloir « chercher la croissance avec les dents », vous réglementez « la mémoire des enfants juifs » et vous faites ces minuscules écarts de langage, ces petits lapsus stupides (qui ne sont pas de retenue puisque les hâbleurs ignorent la retenue) qui vous exposent quelques secondes à la caméra d’un passant. Et la, c’est le vrai délire, le délire immense. Vous avez dit « Je nettoierai la racaille au Kärcher ! », puis très bêtement « Descends ici si t’es un homme ! » à un marin pêcheur, puis très vite « Casse-toi, pauvre con ! » à un quidam et surtout « … l’espace des libertés progresse en Tunisie… ». Plus rien n’a d’importance, vous n’êtes plus un hâbleur, vos partisans prennent de la distance, votre superbe s’évanouit, vous savez que plus personne ne vous prendra au sérieux.
——— Wana — 27 mai 2010 ———
Sur le modèle de Paul Fournel “Autoportrait du descendeur “.
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Titre du *
La répression de la corruption en Chine doit trouver un juste milieu Que l’Empire du Milieu vienne se renseigner du côté de Naples ou de Palerme : pour la corruption, c’est ce qui se fait de milieu ! D’ailleurs, on nomme la région le “Mezzogiorno”: c’est assez dire si on y pratique le juste milieu ! * dans la rubrique “Breakingviews de Reuter”! ——— Wana — 20/05/2010 ——— |
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Je n’avais pas entendu parler de cette girafe, jusqu’à ce soir et je me trouve dans l’embarrassante obligation de déclarer que tous les Marseillais ne sont pas des cons… mais il y a quand même un paquet de connards qui méritent le mépris… et le nerf de bœuf, pas moins ! Le goudron et les plumes, peut-être… Personne : ni Hortefeux, ni Sark’aux-oeuf, ni Besso(g)n(eux), n’est venu avec le kärchère sur la Canebière ! Alors, la presse n’en parle pas. Faut-il préciser que ceux qui l’ont brûlée ne sont pas basanés ni frisés : ils sont bien blancs… Et un petit pois rissole, sous leur crâne rasé !
Les girafes en livres de poche sont une espèce en voie de disparition. Le
n’en parle pas.
, qui s’est mis aux couleur de l’OM, a publié un article timide. Un groupe s’est formé pour promouvoir la reconstruction de Zarafa aux yeux si doux…
——— Wana — 19/05/2010 ———
| tartignolabrantesque |
Deux titres voisinent à la Une du
“N’y-a-t-il que de l’eau qui coule de votre robinet ?” Ça ne sent pas bon, tout ça… ——— Wana — 18/05/2010 ——— |
Ce qui suit est un pastiche d’un texte de Paul Fournel qui introduit son recueil intitulé:
“Les athlètes dans leur tête”
La courte nouvelle qui sert ici de modèle a pour titre:
Autoportrait de l’homme au repos: le descendeur
(on la trouvera reproduite ici sur Fatrazie)
Cet Autoportrait de l’homme au repos a été imité par Hervé Le Tellier (Autoportrait du séducteur) puis par plusieurs auteurs de l’OuLiPo (l’écorcheur, le fonctionnaire, etc…) et par d’autres encore. De sorte qu’il a acquis les caractères d’une “forme fixe”, désignée sous le nom d’Autoportrait.
“La contrainte consiste à épouser le plus étroitement possible le texte-souche en dressant le portrait d’un autre personnage.” (PF)
J’ai pris ici le prétexte d’un billet publié sur le blog
langue sauce piquante (“Autoportrait du trader en hétaïre”)
pour me livrer à l’exercice à mon tour.
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Autoportrait de l’homme en débâcle : le trader
Mon métier consiste à vendre quand c’est haut et à acheter quand c’est bas. A vendre et acheter le plus vite possible. C’est un métier d’homme. D’abord parce que lorsque c’est haut l’homme a envie de vendre le plus vite possible avant la baisse, ensuite parce que lorsqu’il y a plusieurs hommes sur un marché en haut ils veulent tous vendre plus vite les uns que les autres.
Un métier humain
Je suis trader
Il y a eu Alan Greenspan, il y a eu Ben Bernanke, il y a eu Jean-Claude Trichet, il y a eu Daniel Pustul et la Société Entrave-et-Peste * et, maintenant il y a moi. Je serai cette année champion du monde et au prochain bilan semestriel j’aurai la médaille d’or
Je suis l’homme le plus décrispé de la bourse, le plus froid, le plus déterminé, et mon travail consiste à fabriquer du découvert.
Tous les grands traders fabriquent du découvert.
Négocier plus vite c’est d’abord négocier autrement ; de façon à semer la panique et la crainte. Faire mal. Parier de telle manière que les autres soient persuadés que vous ne tiendrez pas vos positons, jusqu’à ce qu’une génération entière trafique comme vous.
Dans une vie de trader on ne peut inventer qu’un découvert génial et un seul.
Les Goldman-Sachs sont arrivés sur le marché avec la réputation de « prédateurs fous ». Deux exercices comptables plus tard les cinquante top-traders du marché pariaient comme eux.
Maintenant il y a moi.
Être un grand trader est un état qui exige un don absolu de soi-même et une concentration totale. Je capitalise à temps plein. Je capitalise en levant mes « stock-options » en plein été. Je vis avec un Pocket-PC de cinq cent méga octets dans mon trench-coat pour mieux négocier. Je souris au retraité et au petit porteur parce que je sais qu’ils m’aident à capitaliser. Je casse la tête de mon « chief-trader » qui est timoré parce que je sais que cela m’aidera à capitaliser.
Prenez deux hommes à égalité de portefeuille et de matériel, sur la même OPA, mettez-les à côté l’un de l’autre et c’est toujours moi qui boucle mes positions le plus vite.
La fusion acquisition BNP-Paribas qui constitue la première banque de dépôts de l’Union Européenne, je la refais mille fois par semaine. Les soubresauts de la fin de Lehman Brothers, celle que l’on dépèce avec le cœur léger, je les revis chaque soir avant de me coucher. Je trempe dans toutes les escroqueries financières du marché et à vingt mégabits par seconde, je les passe en revue au ralenti.
Je me prépare aussi pour ces opérations tordues et indécises que les hasards des politiques fiscales nous imposent. Les emprunts d’Etat vérolés qui permettent à un Nicolas Sarkozy, le vendeur de mirages, de passer pour un champion de l’économie.
Tout compte dans votre carrière.
Un jour, l’essentiel devient la position de votre compte-épargne logement. C’est le compte-épargne qui fait le bénéfice. Vous avez raboté les fonds de pension, vous avez échangé quatorze fois les bons du trésor contre des obligations monétaires, vous êtes mis en colère et vous avez perdu pour deux petits millions à la clôture. parce qu’en quittant la salle de marchés à Bruxelles, vous vous êtes demandé dans quelle position exacte était votre compte-épargne logement.
Quand je dors, je transfère, en mangeant je titrise. Je dessine mes trajectoires, je modèle mes plannings. Mes top-down et mon carry-trade sont imbattables, je mémorise chaque jour la variation des indices boursiers.
Lorsque le starter ouvre la cotation devant la corbeille, il libère des tonnes d’ordres au fixing. Après, il reste un trader sur la piste qui n’a plus ni compassion, ni états d’âme, ni retenue et qui achète et vend pour engranger le maximum plus vite que les autres hommes.
C’est la règle.
Et puis il y a le moment qui arrive forcément dans une vie, le grand moment de pure débâcle, de débâcle absolue. La débâcle du trader.
Vous avez négocié le grand emprunt et le gros appel de fonds, vous entrez sur le marché des subprimes et vous faites cette minuscule faute d’anticipation, cette petite erreur d’évaluation stupide (qui n’est pas de confusion puisque les traders ignorent la confusion) qui vous place quelques millions au-delà de votre position idéale. Et la, c’est la vraie débâcle, la débâcle immense. Vous avez tapé un zéro de trop puis très vite vous recevez une alerte de couverture insuffisante et vous plongez de cinq milliards. Plus rien n’a d’importance, vous n’êtes plus un trader, vos positions s’effondrent, votre compte à terme se vide, vous savez que vous allez en prendre pour cinq ans de prison et 375 000 euros d’amende..
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* Société Entrave-et-Peste : comprenne qui pourra !
——— Wana — 11 mai 2010 ———
| tartignolabrantesque |
Titre du
Il y a du Neandertal en nous Beh… ils sont bien sympathiques, les anthropologues, mais depuis la première fois où j’ai vu (*) Frédéric Lefebvre à la télé, mon instinct d’ethnologue me l’avait dit ! ——— Wana — 08/05/2010 ——— |
Les auteurs du blog langue sauce piquante, sous le titre :
“crise en Grèce : drôle de drachme !“
ont publié la photo de cette monnaie ancienne (Vè s. av J.-C.)

Le décadrachme de Syracuse
pièce exceptionnelle selon les numismates
que l’on doit au graveur sicilien Evainète.
LE DÉCADRACHME DU NUMISMATE
LE SME CADUC : DRAME D’HUMANITÉ !
—— Wana — 3 mai 2010 ——
(photo: Musée des beaux Arts de Lyon)
Selon l’ADEFDROMIL – Association de défense des droits des militaires – qui a publié ce poème , l’auteur a été identifié …
Et une procédure disciplinaire a été engagée à son encontre.
Il a été suspendu dans l’attente d’une éventuelle sanction.
Suspendu ?… Le croc du boucher, toujours ?
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A vrai dire…
Découvrir, au cours de ces derniers jours, qu’un militaire puisse être AUSSI “chercheur”… fut un moment d’étonnement et d’admiration mêlés : je les envisageais plutôt “fouilleurs”, “fouineurs”, “éclaireurs”… quelquefois “trouveurs”.
Mais “trouvères” ?
Découvrir qu’un gendarme puisse être AUSSI poète, fut un moment… de grâce… Présidentielle …?
Oui, s’il vous plait M. le Président… faites un effort sur vous-même… convoquez tous vos neurones à une réunion de concertation, mardi matin… Faites de cet instant un moment de grâce Présidentielle -vous voyez comme je ne lésine pas sur les capitales-
Car le (déjà) vieux misanthrope que je suis est sur le point de renaître à la sociabilité. Le vaillant, le généreux, le discret, le jovial “honnête homme” que je fus pourrait bien refaire surface, remontant des abysses infernaux où tant de vilenie observée dans le monde, pendant si longtemps, l’avait immergé.
Il y a quelque chose de magique dans la nature humaine… Rendez-vous compte : un gendarme poète ! Même l’idée de Dieu, de l’indicible force du “divin”, je le sens, pourrait bien se réveiller dans mon cerveau racorni !
Oh! Bien sûr, ce poème, dont on sent qu’il a été produit par moult effort et contention, je ne le trouve pas formidable…
A tout prendre, je préfère les miens.
Mais l’effort et la contention méritent récompense, tous les éducateurs vous le diront.
“Ils ont eu plus de réussite que nous… Nous perdons par deux buts, dont l’un est contestable… Mais nous avons bien joué… Nous n’avons pas lâché… Nous nous sommes battus jusqu’au bout… Et si ce n’est pas cette fois-ci, la prochaine fois cela payera. Il faut continuer!”, disait l’entraîneur de foot, à l’issue du match: il sait que l’effort est méritoire et “qu’il n’est pas nécessaire de réussir pour persévérer”.
Celui qui condamne le “poète” fait une erreur. C’est une brebis qui s’égare…
Il ne perçoit pas combien il faut exulter d’humanité, pour s’abandonner au sein d’Euterpe, d’Érato ou de Terpsychore et y puiser le nectar nourricier pour traduire, en vers et en musique, les profondes ferveurs de l’âme.
Et, même, si j’osais un vœu…
Il faudrait que tous les poètes fussent des gendarmes !
—— Wana — 5 avril 2010 ——
| tartignolabrantesque |
Titre du
Des prisons sans mur ni barreau devraient ouvrir après 2015 Avant 2015, elles seront fermées, bien entndu ! Faut pas déconner non plus !… Si vous croyez que c’est si simple … de pratiquer l’ouverture ! ——— Wana — 02/04/2010 ——— |
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