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Titre du jour sur le site du
CONTADOR SCELLE SON Ô ! TRISTE SELLE CORRODÉE ! ——— Wana — 25/07/2010 ——— |
Pas niqab Beaubourg
Dehors, il fait presque nuit ; les visiteurs sont partis. Les grandes salles du musée sont désertes.
Une silhouette vêtue d’une robe noire, qui la couvre de la tête aux pieds, s’avance dans la pénombre. Le gardien scrute de loin, inquiet et s’apprête à décrocher son terminal radio pour appeler de l’aide…
Alors que la forme glisse vers lui sans bruit, presque sans mouvement, il se rend compte que, sous la robe, aucun pied, aucune chaussure ne touche le sol.
Alors, il se ravise, se redresse, range sa radio et part dans un éclat de rire :
– Oh ! Excusez-moi Belphégor ! Je vous avais pris pour une salafiste !
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Wana – 21 juin 2009
Je remets ce petit texte en tête de ligne, pour saluer la décision des Cortes, en Espagne : les députés espagnols ont refusé de voter une loi d’interdiction de la burqa dans les lieux publics, s’opposant en celà, aux initiatives locales qui ont conduit certaines communes de Catalogne (par exemple) à voter l’interdiction du voile intégral dans les édifices publics (mais pas dans la rue)
La Ministre de l’Egalité a déclaré: “La burqa ne pose pas seulement un problème d’identification. Elle porte atteinte à l’égalité et à la liberté des femmes. Mais c’est une question extrêmement complexe qu’il faut aborder avec réflexion pour ne pas créer beaucoup plus de problèmes” (*)
Je ne saurais trop conseiller aux homologues français de ces élus espagnols, de réfléchir, eux aussi : cela nous changerait !
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Wana – 20 juillet 2010
(*) c’est moi qui surligne
Rondeau redoublé d’une faillite
La lecture que Jacques Roubaud a donnée de quelques uns de ses poèmes, lors d’une rencontre “Lettres sur cour”, dans le cadre du Festival “Jazz à Vienne 2010”, m’a fait découvrir le rondeau, une forme poétique médiévale. Ce qui suit est un rondeau redoublé.
On me pardonnera d’en revenir, encore, à mon sujet obsessionnel favori.
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Pour passer le temps qui te reste
D’un quinquennat tant décrié
Invoque la manne céleste
Pour ne pas te faire étriller.
Il n’est plus question de briller
Plus question de faire la sieste
Sous le soleil qui te grillait,
Pour passer le temps qui te reste
Tous ceux qui, hier, d’un seul geste
T’ont mis le pied à l’étrier
Redoutent le bilan funeste
D’un quinquennat tant décrié
On les entend se récrier
Sur ta pauvre culture agreste
Tu n’as plus de choix que prier
Invoque la manne céleste
Ils te traitent comme la peste
Et tu n’as plus qu’à parier
Sur un retournement de veste
Pour ne pas te faire étriller.
Alors, devant ton encrier,
Tu grattes, comme un palimpseste,
L’un après l’autre, les cahiers
De tes réformes indigestes.
Pour passer le temps…
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—— Wana, 7 juillet 2010 ——
Les piques de France : c’est les sectionnés *…
Carrasso, Valbuena, Clichy
Sagna, Govou, Planus, Henry
Abidal, Cissé, Squillaci
Toulalan, Lloris, Ribéry
Diaby, Réveillère, Diarra
Anelka, Gourcuff, Malouda
Gallas, Gignac et Mandanda
Raymond Domenech charge Evra
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Wana, 23 juin 2010
* en vers et… tronque tous !
Quo vadis
J’ai remarqué ce titre à la Une du site du monde.fr, il y a deux jours :
L’APPEL AUX INSOUMIS DE DOMINIQUE DE VILLEPIN
Je me suis demandé ce que cherchait à obtenir cet homme, que je crois être sensible, plus intelligent et bien plus cultivé que l’écrasante masse des gens de droite. Et pour tenter de me hisser à un niveau acceptable de concurrence avec lui, j’ai eu l’idée de faire de ce titre une anagramme en latin (moi qui ai reçu ma dernière leçon de latin il y a 47 ans).
Muni de mes deux petits dicos de poche, de version et de thème, et aidé par un rappel utile de Wiki, sur les déclinaisons latines, je suis parti de l’expression “Quo vadis ?” (*), un titre de film qui traduisait bien mon interrogation du début.
AA EEEEE I I I I I I OO UUU DDD LLLL MMNNN PPP Q SS V X,
sont les 38 lettres dont je dispose.
A EEEEE IIIII O UU DD LLLL MM NNN PPP S X,
sont les 30 restantes, une fois composé mon petit début.
On remarquera l’exceptionnelle quantité de “E” et de “I“, tandis que rares sont les “O“, les “U“, et les “M“.
Il en résulte que j’étais condamné à recourir au vocatif et au génitif, ne pouvant pas construire d’accusatif, et au singulier, car les pluriels demandent des “O” et des “S“. Je ne pouvais pas, non plus, me livrer à de fastidieuses conjugaisons que je ne maîtrise pas.
J’ai donc tâtonné pour construire l’anagramme la plus longue possible en latin et son complément en français correct.
Je donne une traduction de la partie latine, en sachant parfaitement que c’est incorrect !
Les latinistes experts voudront bien m’épargner une correction tatillonne et, s’ils le souhaitent, m’attribuer simplement une note sur 20.
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L’APPEL AUX INSOUMIS DE DOMINIQUE DE VILLEPIN
LE PAPE DE L’EXIL PUNI : “QUO VADIS ? DOMINE LUMINIS !”
“Où vas-tu ? Maître des lumières !”
L’APPEL AUX INSOUMIS DE DOMINIQUE DE VILLEPIN
APPEL DE L’EXILÉ PUNI : “QUO VADIS ? DOMINE LUMINIS !”
“Où vas-tu ? Maître des lumières !”
L’APPEL AUX INSOUMIS DE DOMINIQUE DE VILLEPIN
PLIÉ EN APPEL : “QUO VADIS ? DOMINE LUMINIS, LUX DEI !”
“Où vas-tu ? Maître des lumières, lumière de Dieu !”
L’APPEL AUX INSOUMIS DE DOMINIQUE DE VILLEPIN
PUPILLE DE LEP (**) : “QUO VADIS ANXIE ? DOMINE LUMINIS !”
“Où vas-tu si anxieux ? Maître des lumières !”
L’APPEL AUX INSOUMIS DE DOMINIQUE DE VILLEPIN
APPEL : “QUO VADIS LENE ? DOMINE PILEI, DUX LUMINIS !”
“Où vas-tu si doucement ? Maître des symboles de liberté, Guide des lumières !”
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Wana, 21 juin 2010
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LUMEN, luminis = lumière (les lumières, la connaissance)
LUX, lucis = lumière
PILEUS, pilei = bonnet (symbole de liberté)
DUX, ducis = guide, chef d’armée, conducteur
ANXIE = avec anxiété
LENE = doucement (il fallait bien que je case ces 4 lettres !)
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(*) j’y mets un « rog », mais je me doute que ce signe est d’invention bien plus récente que l’époque à laquelle se déroule l’histoire du film de Mervyn Leroy, dont je m’inspire du titre, lequel ne comportait pas de point d’interrogation
(**) qu’on pourra remplacer par “Lycée d’Enseignement professionnel” ou considérer comme l’abréviation de “Leporis”, nom latin de la constellation du Lièvre
Cause° m’éthique…
| tartignolabrantesque |
Pas encore titre du (mais ça viendra)
Affaire Bettencourt (l’or & al.) : “He’s Wo(e)rth it !” * * traduire “Il le v(e)au bien !” ——— Wana — 19/06/2010 ——— |
° (toujours)
Image sarkozy vingt trois gipégé
On ne peut plus écouter ça, sur le nouveau site de l’Elysée,
mais on peut toujours lire le texte sur la page consacrée au
CV de Nicolas Sarkozy, tout en écoutant l’enregistrement .
http://www.dailymotion.com/swf/video/xcr8asPublié le 31/03/2010 sur le site du
.
Je ne m’en lasse pas…
La croupe du monde
| tartignolabrantesque |
Annonce classée (prochaine) du
A vendre TV écran plat 2010, marque * lire “Bleus – Raymond” en français ——— Wana — 18/06/2010 ——— |
Autoportrait du pollueur
Mon métier consiste à polluer du fond des océans jusqu’à la surface. A polluer le plus largement possible. C’est un métier de salopard. D’abord parce que lorsqu’il est sur l’océan le salopard a envie de polluer la plus grande étendue possible, ensuite parce que lorsqu’il y a plusieurs salopards en surface, ils veulent tous polluer plus profondément les uns que les autres.
Un métier bestial.
Je suis pollueur.
Il y a eu le terminal pétrolier de Mina al Ahmadi, au Koweït (1991, 700 000 t), il y a eu la Plate-forme Ixtoc 1, dans le Golfe du Mexique (1980, 500 000 t), il y a eu un puits de pétrole, en Ouzbékistan (1992, 299 000 t), il y a eu l’Atlantic Empress, à Trinité-et-Tobago (1979, 287 000 t), il y a eu la plate-forme pétrolière n° 3, dans le Golfe Persique (1983, 250 000 t), il y a eu l’ABT Summer, en Angola (1991, 260 000 t), il y a eu le Fortuneship, en Iran (1987, 260 000 t), il y a eu le Castillo de Bellver, en Afrique du Sud (1983, 252 000 t), il y a eu l’Amoco Cadiz, en France (1978, 227 000 t), il y a eu le Son Bong, en Iran (1985, 200 000 t), il y a eu le Haven, en Italie (1991, 145 500 t), il y a eu le puits de pétrole D-103, en Libye (1980, 142 800 t), il y a eu le Barcelona, en Iran (1988, 140 000 t), il y a eu l’Odyssey, au Canada (1988, 132 000 t), il y a eu le Torrey Canyon, an Royaume-Uni (1967, 119 000 t), il y a eu le Sea Star, dans le Golfe d’Oman (1972, 115 000 t), il y a eu le Texaco Denmark, en Mer du Nord (1971, 106 300 t), il y a eu l’oléoduc Kharyaga – Oussinsk, en Russie (1994, 104 400 t), il y a eu l’Urquiola, en Espagne (1975, 101 000 t), il y a eu le M. Vatan, en Iran (1985, 100 000 t), il y a eu l’Irenes Serenade, en Grèce (1980, 100 000 t), il y a eu les cuves de stockage, au Koweït (1981, 106 000 t), et maintenant il y a moi.
Je serai cette année le plus gros pollueur du Golfe du Mexique et, avec la grâce de Dieu, l’an prochain aussi.
Je suis l’industriel le plus vorace de l’océan, le plus imprévoyant, le plus irrespectueux, et mon travail consiste à fabriquer de la marée noire.
Tous les grands pollueurs fabriquent de la marée noire.
Polluer plus profondément, c’est polluer autrement ; de façon à semer la panique et la désolation. Faire peur. Dégorger de telle manière que les autres soient persuadés que vous n’aurez pas de mal à contenir la fuite, jusqu’à ce qu’une corporation entière dégorge comme vous.
Dans une vie de pollueur on ne peut inventer qu’une marée noire géniale et une seule.
Le naufrage du Torrey Canyon a été vécu comme une véritable folie ; quarante ans plus tard les vingt plus grosses pollutions pétrolières ont approché et largement dépassé son record. Maintenant il y a moi.
Être un grand pollueur est un état qui exige un abandon absolu de soi-même et une désinvolture totale. Je souille à plein temps. Je souille en dégazant au large de Cap Finistère avec mon tanker, l’été. Je navigue avec des bateaux pourris jusqu’à la cale pour mieux répandre le fioul. Je souris à l’armateur et au capitaine, parce que je sais qu’ils m’aident à répandre le fioul. Je casse la tête du certificateur qui inspecte les navires parce que je sais que cela m’aidera à répandre le fioul.
Prenez deux salopards à égalité de capital et de marge brute, sur la même mer, mettez-les en face l’un de l’autre et c’est toujours moi qui pollue le plus loin.
Le chenal qui commande l’entrée dans le Rail d’Ouessant, je le fais mille fois par semaine. Les hauts fonds de 9 mètres de la Baie de Valdez, en Alaska, ceux qu’on traverse avec un tirant d’eau de 17 mètres, je les fais chaque soir avant de me coucher. Je sais tous les courants de la Mer du Nord et à quinze knots, je m’y engage les yeux fermés.
Je me prépare aussi pour ces zones côtières réglementées et surveillées que les tracasseries des autorités portuaires nous interdisent. Les anses préservées qui permettent à un Erika, France, 1999, à peine 18 000 tonnes de fioul lourd déversés, de faire crever près de 200 000 oiseaux.
Tout compte dans votre parcours.
Un jour, l’essentiel devient la résistance du tube. C’est le tuyau qui fait la catastrophe. Vous avez gratté le budget de la vanne de sécurité, vous avez choisi le tuyau simple plutôt que la conduite à double paroi, vous êtes réjoui des économies réalisées et vous avez provoqué un large éventrement parce qu’en plaçant le tube sur la vanne, vous avez surestimé de quatorze kilos la résistance de la valve de surpression.
Quand je mange, je me salis, en dormant je souille mon pyjama. Je dégraisse mes effectifs, je maximise mon profit. Mon Directoire et mes actionnaires sont intraitables. J’affiche sans cesse à Wall Street mes gains de productivité.
Lorsque l’administration me délivre l’autorisation d’exploiter, elle libère des tonnes de travail. Après, il reste un pollueur dans l’océan qui n’a plus ni retenue, ni principes, ni conscience et qui dégorge dans la mer pour polluer plus profondément que les autres salopards.
C’est la règle.
Et puis, il y a le moment qui arrive forcément dans une vie, le seul moment de vraie sérénité, de sérénité absolue. La sérénité du pollueur.
Un concurrent vous tient la dragée haute avec son énergie nucléaire, il construit des centrales de plus en plus gigantesques et il fait cette minuscule erreur de calcul, cette faute de prévention stupide (qui n’est pas de négligence, puisque les pollueurs ignorent la négligence) qui élève la température du cœur de quelques degrés au dessus de la norme. Et là, c’est la vraie sérénité, la sérénité immense. Il a déjà un dégazage dans le circuit d’eau pressurisée, puis très vite une fuite dans le circuit primaire de sodium liquide et un début de fusion. Plus rien n’a d’importance, ce n’est plus vous le pollueur, les médias se lâchent, les autorités bloquent les alertes, vous savez qu’on prétendra que le nuage n’a pas franchi la frontière.
Wana – le 15 juin 2010
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d’après “Autoportrait du descendeur” de Paul Fournel
L’ennui : tous les fous sont gris !
Nos amis de Langue sauce piquante sont allés pêcher une ancienne comédie du XVIIè siècle, pour y dégoter des expressions dont le sens nous échappe, près de quatre siècle plus tard : “L’INTRIGUE DES FILOUS“
Pourtant, j’ai découvert quelque relation entre ce titre et notre époque de démesure.
On peut aussi penser à L’INTRIGUE DES FIOULS qui se déroule, en ce moment, devant les côtes de Louisiane et de Floride.
N’ayant pas la possibilité de pleurer sur le sort des BPlicans, je me suis penché sur celui d’un autre oiseau de mer, pour ce poème anagrammatique.
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L’INTRIGUE DES FILOUS
SUR L’INDIGESTE FIOUL
UN FUEL, DIT “ROI”, GLISSE
D’UN SITE GRIS. LE FIOUL
ENDUIT L’ÎLE : FOUS GRIS
SI NOIRS, FUEL DÉGLUTI,
GLU NOIRE DU SITE, FILS
DU FIOUL INGÉRÉS, LITS
NOIRS DU FUEL ! LITIGES !
DINGUE L’OUTIL… ! FRISES,
FILIN SUR SOL ET DIGUE
DE TISSU… FOU ! NI GRILLE,
NI FILET SOLIDE ! GURUS !
FIGÉS, INUTILES ! LOURD,
SI GENTIL SOIR DU FUEL !
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——— Wana — 9 juin 2010 ———