La sarkozye

Il y a chez ces gens une espèce d’automatisme qui les fait replonger à la moindre occasion.

Je pense à ce jouet d’enfant, un petit camion robot, auquel on a donné la faculté de “sentir” un obstacle et de le contourner…
Si tu le places près d’un mur, il va sentir le mur, hésiter, obliquer, exécuter un petit tour et vroouum… il retourne vers le mur et se plante à nouveau, semble un peu reculer, oblique légèrement, refait un petit cercle et vlan… retourne vers le mur, etc.,…

On peut les reconnaître : il y a une marque de fabrique reconnaissable.
Ils sont tous pareils… Hortefeux, Guéant, Sarkozy, Copé, Jacob,…

On les voit, tous ensemble, dans un même petit bruit d’engrenages, se cogner, virer, tourner… et revenir se cogner contre le mur.
Si deux d’entre eux se retrouvent en face l’un de l’autre (cela arrive ces jours-ci…), ils se tamponnent, hésitent, tournent légèrement chacun dans un sens, font un cercle et se cognent à nouveau… jusqu’à ce qu’ils se décident, chacun de son côté, à retourner taper contre le mur… chacun pour soi.

Dans notre cas, le mur s’appelle “ignominie“.

— Wana — 29/03/2011 —

Où vas-tu, mon coeur ?

Dans cet article , publié hier, il nous est expliqué qu’il n’y a rien qui puisse échapper à la décroissance de la fonction d’incertitude, avec le temps.
Car… le temps s’écoule et tout ce qui s’écoule avec lui, comme dans un sablier, passe forcément par un trou.
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Les autorités nippones ont reconnu, vendredi 25 mars, que la cuve du réacteur n° 3 de la centrale de Fukushima n’était peut-être plus intègre.
==> peut-être ou peut-être pas : on ne sait pas
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Le corium […] pourrait donc entrer en contact avec le socle de béton épais de 8 mètres – encore appelé radier
==> pourra-t-il, ne pourra-t-il pas ? On ne sait pas.
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Le corium va-t-il parvenir à percer ce socle ? Va-t-il demeurer relativement confiné ?
==> Le va-t-il, ne le va-t-il pas ? On ne sait pas.
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“…la température du corium est supérieure à 2 000°C et […] le béton fond à environ 700 °C.” Sans informations très précises sur la composition du béton utilisé à Fukushima, les scientifiques ne se prononcent pas sur sa capacité à résister.
==> résistera ou pas ? On ne sait pas
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“Soit le corium s’écoule verticalement à travers le béton, en se mélangeant à lui, soit il s’écoule horizontalement en “s’étalant” sur lui “…
==> Pénétrera-t-il, s’étalera-t-il ? On n’en sait foutre rien !
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Dans le premier cas, la percée et la fusion du béton vont dégager de grandes quantités de gaz, en particulier d’hydrogène… “…comment cet hydrogène va s’échapper ?”
==> En courant, de toutes ses forces ? Va savoir … !
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… le corium percera-t-il le radier ? “S’il est possible de le refroidir, on ne s’attend pas à ce qu’il puisse le traverser, estime M.  […] , insistant sur le peu de certitudes des scientifiques. En situation sèche, sans eau de refroidissement, il est possible que le socle soit percé en deux à trois semaines.” Ensuite, ce serait l’inconnu : les interactions avec la roche sous-jacente sont très difficilement modélisables.
==> C’est comme le fût du canon : un certain temps, quoi…
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Autre scénario : le corium s’écoule horizontalement, en s’étalant sur le béton. “Dans ce cas, il pourrait traverser le muret qu’il rencontrerait”, dit M.[…]
==> On a peine à imaginer tout ce que pourrait faire ce corium… facétieux…
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“Il est possible que le corium entre en contact avec l’eau [de la piscine de condensation], dit M.[…]. Dans ce cas, tout dépend de la manière donc le corium y tombe.”
==> Et… s’il y a du vent ?
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“…nous pourrions assister à une explosion de vapeur”, ajoute le chercheur. Cette déflagration pourrait endommager plus avant le réacteur …
==> On peut toutefois assurer qu’il y a une probabilité nulle pour que l’explosion reconstruise le bâtiment.
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Breffle….
Il n’y a rien de plus incertain que l’incertitude qu’on a, sur les choses qu’on ne sait pas comment ça va se passer.
Enfin… si !
On sait parfaitement calculer la probabilité de désintégration d’un noyau d’uranium dans un flux de neutrons lents : c’est “beaucoup“.
C’est déjà ça !

Maître Capello = Le mot a calé… RIP !

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tartignolabrantesque
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Jacques Capelovici

Je vois qu’il a ‘cc’… Pace !

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Maitre Capello

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MAÏTRE CAPELLO

IL PARLE A CE MOT

——— Wana — 26/03/2011 ———

dessin de Thibaud Soulcié paru dans la lettre d’info de Télérama

Un nouveau taxon..

L’UMP vient d’inventer une nouvelle nationalité dont le gentilé est “franco-musulman”
Le CFCM, une création sarkozyste de la première heure, avait pour objectif de mettre tous les musulmans en file indienne (“Je ne veux pas voir une oreille qui dépasse !”), quelle que soit leur origine ou leur nationalité.
Pour Sarkozy, c’est en effet plus simple de “ranger” les gens dans des boîtes étanches, comme on range ses affaires dans le frigo: ça permet de ne pas fatiguer trop son unique neurone, qui va direct des yeux à la matraque.

Le CFCM a semblé fonctionner un temps… (bien qu’il eût été préférable d’avoir affaire à une institution née de la volonté-même de ses adhérents…), puis on s’aperçut que, finalement, les “musulmans” n’avaient pas besoin d’une salle de sport pour s’affronter entre eux : ils étaient divers, multiples, et finalement pas aussi “communautaires” que le résident de l’à-peu-près-public l’aurait souhaité pour leur taper sur le gueule.
Il y avait, même !, des musulmans gentils ! Beaucoup plus qu’on ne le croyait. Des musulmans “normaux”, qui allaient au boulot, pour gagner plus, comme tout un chacun…

Mais le ton était donné : il fallait en faire une sorte de plaie, un chancre qui bouffait notre société jusqu’à la moelle… Un musulman, ça va.. trois musulmans, bonjour les dégâts !
Tout ce qu’on pourrait faire pour détourner l’attention des braves citoyens qui firent bloc à 53%, vers une source de “non-problème”, permettrait de cacher les turpitudes, traficotages, compromissions en tout genres : il fallait faire vite, on n’avait que 5 ans devant soi pour tout rafler.

Le CFCM n’ayant pas donné, donc, tous les résultats attendus, la pharmacopée de Copé avec ses voiles indécents, ces burqas de la honte, les exhortations de plusieurs ministres à repérer, piéger, dénoncer les musulmans au faciès (“Au fait… les musulmans qui sont noirs, dans quelle case on les met, chef ? Avec les noirs ou avec les musulmans… on n’y comprend plus rien, nous , chef !”), ayant échoué à répandre le mal, on a inventé l’identité nationale, l’immigration contrôlée, le retour à la case (de l’oncle Tom) départ.
Pas encore suffisant…

Alors… ? Alors, il nous fallait bien ça, désormais : une citoyenneté à deux visages… une identité nationale pile ou face…
Certains sont désormais classés dans une boîte appelée “les franco-musulmans“… à côté des “franco-belges” ou des “franco-canadiens“.
La “musulmanitude” (comme la négritude et la “belgitude”, avant elle) devient un nouveau taxon de notre espèce de bipèdes à trois couleurs.

L’UMP vient de créer l’ Union des Français Musulmans.

Reste plus qu’à inventer un genre de “vuvuzela” miniature à leur passer autour du cou, pour qu’ils signalent leur approche, quand ils marchent dans la rue : on faisait ça, dans le temps, avec les lépreux et ça marchait !

Wana —- 19/03/2011

Une histoire surréaliste…

C’est Dieu.
Il est devant son ordinateur, en train d’écrire les nouvelles de la journée : les catastrophes, les trains qui vont dérailler, les actions qui monteront et qui descendront… ; bref, le truc banal de tous les jours, quoi. Il voit passer à côté de lui un petit bonhomme chétif qui lui dit :
“Ah ! Bill ! Ça tombe bien ! Il fallait que je te voie, parce que j’ai besoin d’un petit coup de pouce… Tu vois, je voudrais être le plus fort, mais j’y arrive pas.”
Alors Dieu clique dans un coin de son écran et le petit bonhomme chétif se retrouve avec un corps d’athlète, musclé et tout et tout, genre Bruce Willis.
“Ouais, Bill c’est bien, mais, tu vois je voudrais être le plus grand… aussi…”
Dieu clique dans un coin de l’écran et hop ! Le petit athlète genre Bruce Willis, ex petit bonhomme chétif, prend d’un coup 30 cm et 50 kg de muscles en plus, des épaules larges comme ça… On dirait Schwarzenegger !
“Ah ! Oui ! Pas mal… mais, tu vois Bill, ça m’arrangerait si en plus j’étais un grand champion, un type “toutes catégories”, un vrai poids lourd, tu vois…”
Wooufff ! Dieu clique et Schwarzy se transforme en David Douillet !
“Ah ! Voilà ! Là ça me va bien ! Maintenant je vais pouvoir en remontrer à tout le monde, m’imposer au monde entier, puisque je suis le plus grand et le plus fort…”

Dieu le regarde de travers… Il n’aime pas ça du tout !
Il clique dans un coin de l’écran et wwoouuff : un panache de fumée sort de l’ordinateur, enveloppe Douillet dans un nuage rose qui se condense et d’un seul coup retourne à l’ordinateur pour disparaitre à l’intérieur de la clé USB.

Alors Bill Gates ouvre le dossier de la clé USB, puis le dossier Archives, repère le fichier qui vient d’être sauvegardé et lui donne un nom :
Sarko.zip

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Elle est pas mignonne, mon histoire ?

Wana 16/03/2011

Indécence et bonne conscience

Je souhaite reproduire ici, la réponse que je viens de faire au rédacteur du blog “@ctu bien pris tes comprimés “, qui lance une diatribe à propos de ce qu’il appelle “l’attitude indécente, presque obscène, des écologistes de tout poil en face du drame japonais”, et qui proclame qu’un débat pourrait avoir lieu sereinement sur le sujet, mas pas maintenant, pas dans ces circonstances.
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Ce qui est indécent, c’est de tenter de détourner l’attention des lecteurs du véritable problème, sous prétexte qu’il faut donner la priorité au drame humain.
Rien ne vous permet d’affirmer que les gens sont insensibles au drame humain.
Et quand on entend s’élever, au Japon même, la voix des rescapés d’Hiroshima, pour protester contre la désinformation qui a été organisée par Tepco, depuis le début des problèmes qui sont survenus dans les centrales nucléaire en panne, on se dit que ces gens, qui ont passé 70 ans, n’auraient JAMAIS imaginé avoir un jour à vivre cette angoisse. Il faut nommer les choses par leur nom : Irresponsabilité.
Car qui peut nier que l’impéritie de ceux qui ont construit ces centrales, outre le fait qu’elle a mis en danger la vie des habitants du voisinage direct, a ajouté, aujourd’hui à l’horreur du désastre et les conséquences de ce manque total de maîtrise de la situation sont, d’abord que, en plus du désordre provoqué par le séisme et le tsunami, les secours ne disposent pas des ressources nécessaires à leur travail, ne peuvent pas se mouvoir librement… et sans doute d’autres victimes viendront s’ajouter au bilan, en raison de l’incapacité à les retrouver à temps. Ensuite, l’exode massif de plusieurs centaines de milliers de personnes, est amplifié par le déplacement dans la confusion, de plusieurs centaines de milliers supplémentaires, hors des zones de contaminations.
Ajoutons que, pour avoir insuffisamment garanti la sécurité de ces centrales (oui, il fallait faire plus: plus résistant, plus protégé des océans, plus compliqué à mettre en œuvre, plus compliqué à exploiter… en un mot BEAUCOUP PLUS CHER !), la désorganisation des transports qui pourraient encore fonctionner après la destruction des infrastructures, devient totale.
Que cela plaise ou non, il faut le dire : même si la situation des centrales nucléaires était stabilisée, maintenant, elles ont été un élément considérablement aggravant ! Et je ferai l’impasse, en ne m’apitoyant pas sur les futures victimes des irradiations, quand elles auront eu lieu… maintenant au Japon, ou lors d’autres désastres nucléaires : ces morts-là ne sont pas encore assez froids !
Reprocher aux écologistes de soulever la question de la dangerosité exceptionnelle du nucléaire, dans un moment comme celui-ci est d’une malhonnêteté infinie !
Car ce n’est pas faute d’avoir alarmé sur ces question par le passé !
Ce n’est pas faute d’avoir proposé, demandé, ou exigé ce “débat” serein que vous réclamez aujourd’hui, avec des données claires, dans une atmosphère paisible.
Lorsque ces question sont mises sur la table, généralement, la réponse consiste à dire : “Arrêtez de nous embêter avec vos fantasmes anti-nucléaires, arrêtez vos gesticulations : attendez d’avoir mal pour commencer à vous plaindre !”
Ce débat a été constamment refusé. Et vous le sortez aujourd’hui comme un “bouclier de décence”, pour enfoncer votre épée.
Vous avez beau jeu de détourner l’attention de ces problèmes en cherchant, d’une manière assez minable, à pincer la corde sensible des gens, dont on sait que dans 15 jours, ils auront oublié pourquoi tant de citoyens japonais vivent dans des baraquements de fortune !

Que diriez-vous si je proposais de lancer, maintenant, au printemps, un débat sur la dangerosité des routes de montagne par temps de neige ou de verglas ? Vous répondriez “Ce n’est pas une question d’actualité…”
ET si je reviens vous en parler l(hiver prochain, lors du prochain accident d’autocar qui aura fait 40 morts, vous me direz encore que je suis un charognard indécent et que je n’attends même pas que les victimes soient enterrées, pour soulever le problème !

Nous avons une question d’actualité à régler, maintenant, tout de suite !
L’indécence, c’est vous ! C’est vous qui faussez le jugement…
Allez !
Répondez-moi, à propos de routes de montagne : on peut parler de ça sereinement, loin de la pression des événements !
Nous pouvons discuter, sereinement aussi, de “liberté conditionnelle”, de “juges de la détention et des libertés”, etc… : il n’y a pas eu de drame, hier !

wana — 15/03/2011

Tectonique des marbres

Véronique Maurus, la médiatrice, celle qui prend soin de partager les segments en leur “juste” milieu… : segments de reproches ou segments de satisfécits; morceaux choisis des lettres (soignées) de lecteurs sur “papier” ou quelquefois des messages (bâclés) d’internautes furibonds; celle qui a pour mission de délimiter l’espace de la libre expression de part et d’autre du dioptre, aussi peu déformant que possible, de la raison…; celle dont la fonction est de ralentir les réactions d’échauffement, comme de tempérer les explosions d’exubérance; Véronique Maurus (à qui je dois reconnaissance pour m’avoir répondu personnellement à propos de l’usage du mot “subprime”, auquel elle proposait de substituer la circonvolution = “prêt au-dessous de la première qualité” ), a écrit sa dernière chronique du courrier des lecteurs.

Après les adieux d’Eric Fottorino, dans un message d’où s’échappait une bouffée d’amertume radioactive…, ceux de Robert Solé, qui nous gratifiait, le 1er mars, d’un dernier “rog” * en forme de panache, Véronique Maurus nous tire sa révérence, avec quelques jours d’avance (dépêchez-vous : il ne vous reste que deux ou trois jours pour “l’incendier”, si c’était votre intention.)

Tout cela ne nous autorise pas, bien sûr, à disserter sur une quelconque tectonique des “marbres”…

Mais, le lecteur fidèle peut tout de même s’interroger sur la nature de cette alchimie de la “fusion”, entre une équipe de rédaction en place et une équipe de direction nouvelle, dont on nous avait assuré que, au delà de la simple osmose, la diversité de leurs métiers garantissait l’étanchéïté de leurs caissons de résonnance (et de raisonnance) respectifs.

— Wana — 13/03/2011 —

* rog = point d’interrogation, en langage des typographes

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