
Vivement l’Après !
— Wana — 07/02/2012 —
Charger les mots d'essentiel – Charger les sots démentiels

Vivement l’Après !
— Wana — 07/02/2012 —
Ce matin j’aurais dû me lever de bonne heure
Quand je fus réveillé par le bébé qui pleure
Un cauchemar la nuit sans avoir rien compris
Aux chansons que contaient Merkel et Sarkozy
— Wana — 07/02/2012 —









Lire par la droite, à l’intérieur ou par la gauche à l’extérieur


(*) Hervé Le Tellier (“papier de verre”, le 18-01-2012)



« Wanagramme » accueille aujourd’hui ce texte de Tom Rambault Le train file, ma vie défile et moi je reste à ma place et Wana, en échange, publie un poème sur son blog “Poèmes pour cafard”, puisque :
Tiers Livre et Scriptopolis sont à l’initiative d’un projet de vases communicants : le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge pour chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement…
“Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre.”
La liste des participants se trouve sur un blog dédié à ce seul usage, tenu à jour, mois après mois, par Brigetoun.
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Le train file, ma vie défile et moi je reste à ma place
Je suis encore vivant,
là sur le fil du rasoir
en équilibre,
à fleur de peau.
Mon âme n’est pas encore en miette,
elle est même encore bien accrochée.
Mise à part une nuée de cafard
de ci, de là,
qui m’amène à penser l’impensable,
(Comme l’envie du vide derrière la fenêtre,
un faux pas sous un bus
ou une lame sur ma peau),
je crois que je peux le dire :
tout va bien.
Je n’ai pas retrouvé l’amour
mon meilleur ami si.
C’était moins une,
la folie le guettait d’un peu trop prés.
moi je sors tout juste des braises
du coup de foudre
qui m’a longtemps illuminé –
celui qui vous laisse ses brûlures
jusqu’au fond de la tombe.
Je profite des 16 ans que je ne me suis jamais offert,
me laissant dévorer par les nuits,
les verres d’alcool
et les filles faciles.
Je suis encore vivant,
je cours à contre courant du fleuve
à la fraîcheur de la clairière,
souriant devant les fagots de bois mort
Et la douceur de la soirée ligérienne.
Là,
courant et courant encore,
je me laisse porter par l’oubli,
des nuages légers dans le cœur.
Je suis encore vivant,
c’est encore mon corps
qui se noie dans l’obscurité
abrité par les draps
et le filet de la lune.
Je me gratte encore le dos
sans trouver le sommeil,
à me demander ce que je fous là.
Je suis encore vivant,
j’attends juste le choc,
j’attends juste l’orage,
juste un matin plus brillant que les autres,
un soir plus clément.
Je suis dans l’œil du cyclone –
là où tout est calme
avant la tempête.
Tom Rambault
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