Vases communicants – Mai 2013


Wanagramme accueille aujourd’hui ce poème de Danielle Masson : 500 grammes et en échange, Danielle publie sur son blog
Jetons l’encre à Saint Maximin la Sainte Baume…  un texte de Wana : Syrie, avril 2013

puisque Tiers Livre et Scriptopolis sont à l’initiative d’un projet de vases communicants : le premier  vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre à charge pour chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement…
“Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre.”

La liste des participants se trouve sur un blog dédié à ce seul usage, tenu à jour, mois après mois, par Brigetoun : qu’elle en soit remerciée !
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J’ai croisé aux détours des mots mon hôte d’aujourd’hui.
Je lui ai parlé de Christophe Tarkos et de son petit bidon.
Il m’a renvoyé chez lui au 24 juillet passé, ici.
Drôle de coïncidence.
Encore un coup des Vases.

Aujourd’hui, je lui suggère d’aller faire un tour aux nocturnes de la BU d’Angers pour feuilleter le dictionnaire intérieur… où j’ai déjà osé mettre mes mots, ici

Un dimanche d’avril 2013, au Panier à Marseille, la voix de Christophe Tarkos s’est imposée au groupe d’écrivants réunis autour de Noëlle, la capitaine des Mots voyageurs.

La boucle était bouclée.

Et j’ai relu les mots de Christophe Tarkos et j’ai osé ce qui suit…

Photo : http://sesouvenirdesbelleschoses.over-blog.com/article-les-3744-billes-98577682.html

Ballalaïku

Poème composé sur la structure d’une ballade (pour l’alternance des rimes) avec une combinaison de trois ensembles [Tanka (5-7-5-7-7) + Haïku (5-7-5)] et d’un envoi (7-5-7-5)
(Non encore patenté.. : faudrait voir, un jour, à en faire une forme de vraie poésie !)
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Un large horizon
Ouverture sur ces plages
Loin de ma prison
Comme un halo un mirage
Qui m’éloigne davantage

Loin de mon taudis
Loin des ports de cabotage
Partons samedi

Pour la guérison
Il me reste le voyage
Et la déraison
Pour engranger des images
Ecrire un nouveau langage

Mon crayon bondit
Sur une nouvelle page
Partons samedi

Du temps à foison
Pour échapper à la cage
Vers d’autres saisons
Vers d’autres lointains rivages
Malgré la pluie les orages

Et le vent maudit
Qui trousse les filles sages
Partons samedi

Entendras-tu mon message
Ce que je prédis :
Demain, faisons nos bagages
Partons : ça te dit ?

Wana – 1er mai 2013

Vases communicants – Avril 2013


Wanagramme accueille aujourd’hui ce texte
d’Eve de Laudec : Retournement et en échange,
Eve publie sur son blog :
L’emplume et l’écrié,
un texte de Wana : ,ǝwɒuɒd suɒp snq uǝ ǝǝzǝz,

puisque :
Tiers Livre et Scriptopolis sont à l’initiative d’un projet
de vases communicants : le premier vendredi du mois,
chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge pour chacun
de préparer les mariages, les échanges, les invitations.
Circulation horizontale pour produire des liens autrement…

“Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre.”

La liste des participants se trouve
sur un blog dédié à ce seul usage,
tenu à jour, mois après mois, par Brigetoun :
qu’elle en soit remerciée !

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Retournement

Nous avions convenu d’un retournement pour notre échange livresque d’envasement avrilesque. Sans autre consigne. Allions-nous assister à une collision de collusion entre Wana et moi? J’aime les surprises et le laisse basculer mon texte dans son antre humoristique.

Me laisse porter par le grand chambardement opéré par le retourne-vice-et-versa, car aucun retour ne ment ni ne dit vrai d’ailleurs. Tout est merveilleusement subjectif et jouissif.
Se prendre au jeu, dans le tournis de l’inverse lexical.

Le retournement d'EveEt si sans dessus dessous ?
Pastiche pistache postiche potiche potache ? Pas touche !
Mots précipités, imprécis précités, chamboulement de lettres, en renversement de sens à vous retourner les sangs. Cruauté, crudité, cru dicté : Le paronyme m’agonit d’extrême-onction tandis que j’agonise d’extrême ponction.
Imprudente impudence ! Dérangeons de concert les conserves épistolaires !
Avouons que nos lagunes linguistiques s’étendent quand nos lacunes pâles et uvées s’assèchent !
Opérons l’inversion des échardes de soie tissées en écharpes de bois vissées!
Osons ébranler d’original le palindrome originel :
Au radar, Eve erre, Eve rêve ici ses sagas,
Ou, comme l’affirme Gérard Durand dans un élan stomacal
« Eve rejette le mot omelette, je rêve ».


Humblement je tente le retroussement des chaussettes syllabiques, pour en dégager l’effluve du boustrophédon.
Opiluo uaep ne xuod top ne xuoh uaeppa uof ne ennollis tom ec
ce mot sillonne en fou appeau houx en pot doux en peau oulipO.


Quiproquo du débit, parce que le début part en débandade, pniqropno bu bidé, qarce pue le bédu qart eu bédaubabe… et pourquoi pas ? p devient q, b remplace d, n imite u.
Mes lettres prennent des libertés en me présentant leur derrière arrondi, elles confondent gauche et droite, avant et arrière, s’inventent tête-bêche, n’en reviennent pas de se poser sur l’absurde.
Trois petits tours, s’en sont allées, un peu honteuses. Tournez et retournez, manèges des phrasés !


J’entraîne de pas chassés en chas passés ma rieuse anagramme, dans un pêle-mêle thérapeutique car la guérison est dans le soigneur.
L’envers de l’endroit renvoie et rend vers, reviennent au galop les origines poétiques, recto verso.


Et si je rebroussais la situation ? J’entreprends ma conversion, de sceptique je vais croire, en tout, en vrac, en l’amour, en la paix, en la justice, en l’humanité…Hum, vanité, un retournement de vie, de veste fait trembler la vision, amène à l’évasion, bouleverse, tourneboule, me renvoie à mes pensées introspectives.


Je trébuche à leur morte. Lapsus calami ! Je trébuche à leur porte. Que me joues-tu, inconscient ? Ne t’aventure pas en sens interdit, un tiers dit, le reste tu. Je me tais et me retourne. Et mens.


Laude Devece (Eve de Laudec)

1er avril 2013

Anagrammalgame


Lu dans la presse
AFFAIRE BETTENCOURT : NICOLAS SARKOZY MIS EN EXAMEN
> LE FANFARON SARKOZY M’EXCITE TANT EN BOUC ÉMISSAIRE <


Sarkozy est dans “l’incompréhension”, selon Jean-François Copé
Hmm… Y a plus qu’à appeler la “pompe à incompréhension” pour vider la fosse ! Il est dans l’incompréhension jusqu’au cou !

Gloup, gloup, gloup !


A Bruxelles, pendant toute une matinée, Noël Godin,
l’entarteur des célébrités (gloup gloup), nous a raconté et
fait visiter les lieux des exploits de sa bande de flibustiers

PS : “botulienne” = voir l’article “Botul” sur Wikipédia
(2è paragraphe de la section “Historique”)

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voir la mise à jour du 01/06/2015

記憶のために (*)


Une autre contribution au jeu proposé par Françoise Treussard (Les Papous dans la tête, FrCul).
.


Non ! Ce n‘est pas à Rio que les cariocas sont exposés à un tel drame. L’Atlantique est paisible, sous ces latitudes. Même beaucoup moins élevé que le Mont Fuji, ce n’est pas demain que le Christ du Corcovado marchera sur les eaux : c’est un minuscule bonsaï, à côté du cerisier majestueux. Non ! Ce n’est pas à Bahia, qu’un baleinier viendra accoster et, encore moins, s’échouer 200 mètres à l’intérieur des terres. Et Doña Flor la cuisinière, une pivoine plantée au dessous de son chignon, peut bien mettre du piment dans la feijoada de son époux, rien n’égale la force et l’âpreté du wasabi râpé ! Mais, chez nous, où tout est plus fort, où tout est extrême (même l’Orient !), les judokas, les samouraïs, les shoguns, les uns avec la force des armes, les autres avec leur équilibre et leur souplesse, n’auront rien pu faire contre la puissance de l’océan : aussi léger et fragile qu’un origami, le gigantesque bâtiment a été balayé en quelques minutes. Ici, je calligraphie pour la mémoire : « Fukushima, 11 mars 2011, 15h37 locales : le sol du Japon a été dévasté ».

(les mots imposés :
judoka, pivoine, chignon, calligraphier,
origami, baleinier, bonsaï, Mont Fuji,
carioca, cerisier, wasabi)

* Pour la mémoire

https://i0.wp.com/www.lesechos.fr/medias/diaporamas/0402/DIAP040213827_124C10/Fukushima-reacteurs1-4_2.jpg

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